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Chroniques de la vie juive et israélienne

Écrit par JJ. Jonas, ancien grand reporter à France Soir

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Il faut être clair :"l'internet nous fabrique une génération  de crétins", avait décrété Patrick Rambaud, prix Goncourt , il y a quinze ans. Plus près de nous, Robert Redford, l'acteur américain, qui vient de se lancer dans la réalisation d'un film, confie :"Je n'ai pas d'ordinateur. Je me fie à mon instinct".​
Cela dit, je cède au vertige de la toile. Fort, en quarante ans de journalisme, d'une œuvre, qui en volume égale celle de Victor Hugo , en qualité la postérité jugera, sachant qu'au lendemain de mes écrits, le journal, vendu à plus d'un million d'exemplaires chaque jour, servait plus à envelopper le poisson qu'à figurer sur les étagères des bibliothèques.
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Je voudrais citer mon estimable ami,  le rabbin Josy Eisenberg, oui, le rabbin de la télé : le choc des images soutenu par la puissance de son commentaire. C'était, voilà un demi siècle, à Caen (Calvados), oui à trois coups de fusils de Deauville, de ses tunes, de ses planches, de ses machines à sous, de ses synagogues; vive la marée! Comme j'expliquais à Josy, déjà beau, encore jeune, élève rabbin venu dépanner la communauté confidentielle du président Guerman, que je passais du temps à lire les journaux, il m'avait  rétorqué:
"Tu devrais surtout lire la torah, qui est de toute éternité, que de te passionner pour l'actualité, qui est passagère".

 

Je vous propose donc quelques "lazim", les mots empruntés au champenois, le vieux français utilisé par Rachi, au douzième siècle, dans sa bonne ville  de Troyes, pour éclairer ses commentaires sur la Torah ou le Tanah.
Sur le verset 22 du chapitre 49, du prophète Isaie, Rachi traduit: "nissi, ma bannière" par "perque, perche", en français médiéval.
Au verset 13 du chapitre 5, Néhémie  écrit : "Je secouais le pan de mon vêtement; Rachi  illustre le mot secouer par "escrolei", soit "écroulé"!
 

 

Pour conclure, une citation de la semaine:
"Ne croyez pas à de  l'indifférence si je ne vous réponds qu'au moyen du silence"
Jules  Superviellle, poète français, du vingtième siècle.
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